mercredi 23 janvier 2008

l'éducation du citoyen par Michel Sasseville

L’éducation du citoyen
par Michel Sasseville
Créer une communauté de recherche avec les enfants, c'est mettre en route un certain nombre d'activités permettant aux enfants de vivre la démocratie à l'école. Le dialogue n'est pas étranger à ce vécu. En effet, par-delà le pouvoir du vote dans une démocratie, c'est d'abord la capacité de pouvoir échanger entre nous qui crée une démocratie. La démocratie passe par le dialogue, et celui-ci nous ouvre la voie d'une éducation à la citoyenneté.
Apprendre à devenir un démocrate ne se résume pas à l’apprentissage du vote. Le vote n'est que l'aboutissement d'un processus et c’est ce processus qui compte par-dessus tout. Axée sur la délibération, la communauté de recherche philosophique permet à chaque enfant de développer les habiletés et les attitudes d'une personne raisonnable, qualités indispensables pour tout citoyen vivant dans une démocratie. Apprendre la démocratie, c'est apprendre à vivre avec les autres dans le respect des opinions et des raisons avancées par tous et chacun. Si la recherche de consensus n'est pas l'ultime but d'une communauté de recherche, il peut arriver que, par moments, des compromis soient nécessaires.
Dans une communauté de recherche, chacun participe à sa manière au développement de la structure sociale démocratique. Le partage cognitif qui se réalise alors ressemble à celui que nous pourrions avoir si nous nous engagions dans un long processus de réflexion personnelle. Dans un tel cadre, on s'engagera dans une série d'activités mentales afin de pénétrer et d'analyser notre sujet de réflexion. On s'étonnera, on questionnera, on fera des inférences, on définira, on tentera de dégager des présupposés, etc. Dans une communauté de recherche, il se passe la même chose, mais chacun des aspects est pris en charge par l'un ou l'autre des participants. Ainsi, l'un posera une question, un autre formulera une partie du problème qui sera alors repris par l'intervenant suivant, un autre encore signalera la présence d'un présupposé avec lequel il n'est pas d'accord. Il se forme alors une pensée que Lipman qualifie de distributive (le travail cognitif est distribué entre tous) et que chaque enfant de la classe, du fait qu’il y participe, intériorise peu à peu. Parce qu'il est compris dans le même espace qu'elle, l’enfant fait partie de la communauté de recherche; parce qu'il pense avec elle, et surtout par un processus d’intériorisation, c’est peu à peu la communauté de recherche qui fait partie de lui.
Comment pouvons-nous et surtout devons-nous vivre ensemble dans la cité est une question essentielle qui hante l’esprit de l’être humain depuis fort longtemps, peut-être depuis le début. Et elle devient d’autant plus pressante que la vie se complexifie et que les réponses, autrefois fournies par la religion et la politique, semblent parfois faire défaut. En philosophie pour les enfants, rien n’est donné d’avance dans une sorte de vision descendante, selon laquelle il y aurait une réponse déterminée d’en haut à laquelle nous devrions arriver, une réponse immuable, qui finirait par s’imposer à la conscience comme aux conduites humaines. Il s’agit plutôt d’une vision ascendante, selon laquelle, au contraire, tout se joue, se discute et se rediscute à partir de la base. Chemins faisant, cette vision permet cependant de former un citoyen raisonnable.
Créer une communauté de recherche, c'est bâtir une société où chacun, peu à peu, fois après fois, sent de plus en plus l'importance de créer un monde commun où chacun trouve sa place dans le rapport qu’il entretient avec tous les autres. « C'est le monde, disait Jean-Marc Ferry, partagé par ceux qui, éprouvant quelque chose, peuvent comprendre ce qu'ils éprouvent, comprenant ce qu'ils éprouvent, peuvent dire ce qu'ils comprennent et disant ce qu'ils comprennent, peuvent s'entendre sur ce qu'ils disent. » (Les puissances de l'expérience, tome I: le sujet et le verbe. endos de la jaquette) C'est le monde, dirait peut-être Lipman, nous permettant de « franchir l'abîme entre l'étonnement et la réflexion, entre la réflexion et le dialogue, entre le dialogue et l'expérience ». (La découverte d’Harry Sottlemeier, Préface de la traduction française, Vrin, 1977)
Toute démocratie suppose la présence de personnes raisonnables. Être raisonnable ne se réduit pas à être rationnel. Être raisonnable, c'est faire preuve d'une rationalité tempérée par le jugement qui rend nos paroles et nos actes de plus en plus appropriés. Le jugement, et surtout le bon jugement, n'est pas chose si aisée à produire. On n’a pas besoin d’aller à l’école pour apprendre à bien juger. J'ai un voisin qui n'a guère fréquenté l'école, mais qui fait pourtant preuve d'un jugement nuancé. Mais l'école doit aussi participer à la formation de ce jugement, sans quoi elle risque de passer à côté de l'une de ses missions fondamentales : la formation de personnes raisonnables capables de vivre dans une démocratie digne de ce nom.
On s'étonne devant le manque de jugement de certains juges comme si ce problème n’était pas largement répandu dans la population de tous âges et de tous milieux. Même à l'école, on devrait se demander où, quand, comment et par qui se fait la formation du jugement. Car il s’agit là d’une des assises fondamentales de la conscience, de la personne, de la conduite de la vie, de la démocratie et des rapports humains de tous ordres.
Quand on aura admis la nécessité de travailler à la formation du petit de l'être humain en tant que personne, on reconnaîtra du même coup la pertinence de la philosophie pour les enfants. Cette approche sera alors considérée très sérieusement, car on reconnaîtra en elle un instrument approprié pour les buts poursuivis : la formation d'une personne, d'un sujet pensant, agissant, autonome et capable de vivre dans une société démocratique, libérée des chaînes du totalitarisme de ceux qui veulent faire croire qu'une personne éduquée se mesure par la somme des certitudes qu'elle possède, qu'il n'y a qu'un seul point de vue qui doit être retenu, parce que vrai, c'est-à-dire le leur.
Quoi qu'il en soit, pour que le totalitarisme du «point de vue unique» disparaisse, pour que le silence des opprimés devienne le souvenir d'une époque révolue, il faudra d'abord supposer que l'expansion de la démocratie exige une éducation à la démocratie. Ainsi, on sera peut-être mieux préparé à reconnaître alors que l'approche de philosophie pour les enfants représente un instrument fort utile en éducation, parce qu'elle est essentiellement une pratique continue de la démocratie à l'école.
Mais, il faudra aussi accepter, comme la charte des droits de l'enfant le stipule, que l'enfant a un droit de parole et la liberté de penser. Alors, on verra peut-être comment l'approche de philosophie pour les enfants s'appuie sur ces deux piliers fondamentaux permettant la libération des enfants.
Michel SassevilleQuébec, janvier 2005www.ulaval.ca/philoenfant

mardi 22 janvier 2008

pourquoi faire de la philosophie avec les enfants ?

Sommaire
Qu’est-ce faire de la philosophie avec les enfants ?
Comment se passe une séance de philosophie avec les enfants ?
Qu’apprennent-ils lors d’une Communauté de Recherche Philo. ?
( habiletés et dispositions)
Quels sont les enjeux de cette pratique philosophique ?
Quels sont les moyens actuels pour développer cette pratique ?



Les enfants possèdent des habiletés naturelles à philosopher,
Comme l’étonnement, la curiosité, ils réfléchissent …
La philosophie peut-elle leur permettre de développer leurs capacités à réfléchir, à analyser à comparer, à critiquer ( passer au crible), à justifier et à étoffer leurs arguments, à se soucier des autres et à se dépasser ?
Car apprendre à penser ( de plus en plus juste) est fondamental.
L’excellence de la pensée, facteur de réussite sociale et de bonheur individuel est le meilleur garant de la qualité de la vie et de la démocratie.
Et le citoyen se forme dès la prime enfance.


Qu’Est-ce faire de la philosophie avec les enfants ?

Qui d’entre vous , parents, enseignants, animateurs, éducateurs n’a pas entendu une question d’enfants et d’adolescents ?
Quelques exemples :
- Quand je serai grande, je pourrai penser comme je veux ?
- Où va-t-on aprés la mort ?
-
La philosophie consiste à poser,d’une manière honnête et vraie, les questions les plus simples sur ce qu’il convient d’appeler le sens de la vie, les questions de tout le monde.
Les enfants sont naturellement philosophes; par l’étonnement, base de la philosophie,par leur questionnement, leur curiosité.
Encore faut-il ne pas étouffer dans l’œuf cette soif de savoir, de comprendre ; notre vie actuelle ne nous donne pas toujours le temps de chercher , de trouver des réponses quand il y en a..
On ne sait pas comment s’y prendre avec leurs questions qui peuvent nous désarçonnées
La philosophie, est une passerelle pour accompagner les enfants non seulement dans leurs questionnements mais aussi dans leur formation du jugement, càd discerner correctement ce qui est juste de ce qui ne l’est pas. Cette compréhension présuppose la capacité de bien penser, de délibérer.
C’est l’objectif premier de la philosophie pour enfants telle qu’elle a été développée aux Etats-Unis par Matthew Lipman dans les années 70,
Le développement de la pensée critique, le fait de pouvoir penser par soi-même et de bien penser, càd la formation d’une jugement autonome, à partir de critères réfléchis .

Comment se passe une séance de philosophie avec les enfants ?
Qu’Est-ce qu’une Communauté de Recherche Philosophique ?
Faire de la philosophie avec les enfants consiste d’abord à transformer la classe en communauté de recherche où la parole est d’abord et avant tout donné aux enfants. On y entendra des enfants ou des adolescents qui se parlent. Cependant, il n’est pas rare aujourd’hui d’entrer dans une école et d’y voir des jeunes en train de se parler à propos d’un sujet qui les intéresse. Et on ne dira pas pour autant qu’ils sont en train de transformer leur classe en communauté de recherche.
A première vue, donc rien de neuf sous le soleil, puisque certains affirment qu’ils le font déjà.
Facile à accomplir aussi, car inviter les enfants à parler, c’est répondre à l’un de leurs désirs fondamentaux. Les enfants aiment parler, aiment se dire entre eux des choses qui les intéressent. Cela semble d’ailleurs répondre à un désir humain largement partagé: celui d’échanger, d’interagir avec d’autres humains dans un contexte où le sens, la signification, devient de plus en plus un élément clef pour comprendre ce qui s’y passe. Pas étonnant que les enfants comme les adultes, aient un goût si développé pour se dire des choses entre eux, lorsqu’on songe au fait que le pouvoir de parler avec d’autres êtres humains, c’est le pouvoir de comprendre et de partager le sens que l’on donne à son existence.
Encore faut-il voir ce qui se cache sous la surface de l’ « aimer parler ensemble »
Quand on est devant une communauté de recherche et qu’on décide de dépasser ce premier temps de l’observation , on découvre une structure, un ensemble de relations, d’outils, de moyens permettant d’atteindre des objectifs bien précis.Ces objectifs, à leur tour, sont déterminés par un but ultime : celui d’aider les enfants à développer leur habileté à juger d’une manière raisonnable, d’une manière à la fois critique et créatrice.
Rien de banal, rien de facile non plus, car si cette transformation répond à un désir profond des enfants, encore faut-il ajouter quelle implique l’engagement de personnes en train d’intérioriser une multiplicité d’habiletés cognitives _ habileté à raisonner, à rechercher, à organiser l’information, à traduire _ et un ensemble de dispositions affectives comme le respect, l’écoute, l’entraide, la collaboration , etc dont le nombre, la complexité et l’orchestration apparaissent pourtant nécessaire si on souhaite réaliser de plus en plus pleinement le but poursuivi :
Aider les enfants à penser par et pour eux-mêmes.
Premiers moments d’une communauté de recherche
La disposition en cercle permet un meilleur partage de la voix que les rangées de pupitres traditionnelles. Ce partage commence par la lecture d’une histoire philosophique écrite pour les enfants. En lisant une histoire, les enfants découvrent que celle-ci a un sens, est riche de signification . Qui plus est, elle colle à leur réalité, elle offre des idées sur la façon dont-ils peuvent s’y prendre pour donner un sens à leur expérience, elle suggère des questions qui pourront devenir, à l’occasion, les questions des enfants de la classe;
C’est dire, du même coup l’importance que ce programme accorde à la lecture, son rôle premier n’est pas d’amener les enfants à mieux lire
( bien que ce soit là une conséquence inévitable de l’exercice), mais de les conduire à vivre une première situation d’échange, celle de partager un texte, premier pas dans un processus qui, plus tard, les amènera à échanger et à partager leurs questions, leurs idées, leurs points de vue et leurs sentiments à propos d’une question ou d’un problème que la lecture du texte aura suscité.
La cueillette de questions.
Une fois la lecture terminée, les enfants sont invités à formuler les questions que la lecture a pu susciter. Ce sont les enfants qui donnent le point de départ de l’enquête par les questions qu’ils posent. Partant de l’intérêt des enfants, ces questions traduisent aussi leurs ignorance, leur étonnement. Pratiquer la philosophie avec les enfants, c’est ouvrir la porte à l’étonnement, à la reconnaissance de sa propre ignorance parce qu’on est faillible, au besoin d’aide qu’on pourrait avoir et à l’aide qu’on pourrait offrir en participant à la construction du projet. L’animatrice prendra soin d’inscrire les questions des enfants au tableau. Ele aura le souci d’inscrire le nom de l’enfant qui a posé la question .
La question, pont de départ de la rencontre, est un élément pédagogique fondamental dans la pratique de la philosophie avec les enfants. Les guides pédagogiques qui accompagnent chacun des romans présentent deux composantes principales : les plans de discussion (qui servent principalement à la clarification de concepts) et les exercices ( qui visent le développement d’habiletés intellectuelles ). L’unité de base dans les deux cas est la question. Or, certaines des questions que nous posons ne visent pas simplement à trouver des réponses, mais aussi et peut être surtout à connaître l’ampleur du problème quelles sous tendent. La question de départ est donc l’occasion d’engager les enfants dans une pratique dirigée visant à découvrir, dans une zone particulière de la réalité, le ou les problèmes quelle sous-tend.
La discussion
Les idées et questions sont retenues en raison de leur importance significative pour les enfants. La cueillette d’idée _ la mise sur pied de l’ordre du jour _ est une œuvre collective appelant chaque participant à exposer aux autres soit l’idée, soit le thème, le passage ou la question qui présente un intérêt à ses yeux. Chacun de ces éléments formera un pont entre les intérêts des enfants et les différentes pistes de recherche que proposeront les plans de discussion au moment où ils seront introduits dans la troisième partie du processus : la discussion en communauté de recherche.
Enfin, les enfants s’engagent dans la discussion de l’un, de plusieurs ou de l’ensemble des thèmes, questions ou problèmes qu’ils ont choisis d’investiguer. La pratique de la philosophie avec les enfants permet de développer les habiletés de pensée de ces derniers; Elle leur offre la possibilité de réfléchir philosophiquement à des idées qui les intéressent dans le cadre d’une recherche commune fondée sur la coopération et le dialogue.
Mais ce processus ne se résume pas uniquement à l’exercice des habiletés intellectuelles. En effet, le dialogue suscite une dynamique permettant la création d’une communauté de recherche, laquelle favorise une prise de conscience de ses propres sentiments et de ceux des autres, un accroissement de la sensibilité aux relations interpersonnelles et l’acquisition d’un juste sens des proportions conduisant à faire la part des choses entre ses propres besoins et aspirations et ceux des autres. La discussion est donc un lieu où s’intègrent des apprentissages qui sont de l’ordre du savoir (le sujet de discussion ) du savoir-faire ( les habiletés de pensée ) et du savoir-être ( les attitudes permettant l’émergence de l’impartialité, de l’objectivité, de l’écoute attentive …).
Le rôle de l’animateur
Au moment de créer une communauté de recherche avec les enfants, le rôle de l’animateur n’est pas de fournir l’information ni de produire la
« bonne » opinion ou interprétation. Cette non-directive quant au choix des idées à discuter et au contenu de la discussion vise à assurer que les thèmes choisis correspondent adéquatement aux intérêts des enfants, et non à ceux de la personne qui anime la communauté de recherche. Elle vise ainsi à le prémunir de toute tentation visant à endoctriner les enfants.
La réflexion philosophique concerne d’abord l’émergence d’un questionnement et le dévoilement d’aspects permettant de mieux comprendre le réel, l’existence, le savoir lui-même, l’humain. Elle n’a pas à fournir de réponses toutes faites.
Mais puisque la discussion ne se résume pas simplement à la mise en commun d’opinions et qu’elle vise surtout à enrichir les opinions exprimées, à rechercher la complémentarité des points de vue, à découvrir les idées qui se cachent sous certaines expressions, à clarifier le sens d’une tentative infructueuse, à s’exercer à l’expression d’une pensée à la fois convergente et divergente, à fonder nos représentations,
Il incombe à l’animateur de prendre la responsabilité de créer des initiatives qui guideront et donneront une certaine direction à la recherche afin qu’elle se réalise d’une façon raisonnée qui soit de plus en plus productive et de plus en plus autocorrective. Dans cet ordre d’idées, un certain nombre de stratégies pédagogiques _ qui relèvent aussi de la méthodologie philosophique _ peuvent être utilisées par la personne qui facilite la discussion philosophique dans une comunauté de recherche. Ces outils sont acquis lors de la formation .




Qu’apprennent les enfants lors d’unecommunauté de recherche Philo. ? ( habiletés et dispositions)
Habiletés cognitives
Le programme de philosophie pour les enfants ne cherche pas à favoriser le développement d’une habileté de la pensée au détriment des autres. Car c’est l’excellence dans la pensée qui est visée . Or, celle-ci n’est pas l’affaire d’une habileté en particulier, mais de son emploi approprié. Par conséquent, toutes les habiletés de la pensée doivent être introduites dans un programme visant le développement intellectuel. Chacun peut , à sa manière, si elle est bien employé au moment qui convient, servir pour atteindre cette excellence.
De plus, même si la liste des différentes habiletés intellectuelles semble sans fin et comporter une part d’arbitraire, il est tout de même possible d’en saisir les racines en dégageant ce qui paraît constituer des processus intégrateurs : raisonner, recherche, définir et traduire.
Raisonner
Si on apprend à penser en pensant, de même on apprend à raisonner en raisonnant. Lorsque les enfants sont engagés dans la discussion, ils sont invités à produire un ensemble de raisonnement qui feront l’bjet d’une évaluation constante par l’animateur, par l’enseignant, afin de déceler les éléments du raisonnement qui semblent défectueux et qui mériteraient un exament plus aprofondi . Pour aider l’enseignant dans cette démarche, le programme lui fournit un guide pédagogique remplis d »exercice visant le raffinement de l’activité de raisonner, tels que : l’inférence immédiate,
La conversion, l’inclusion, l’exclusion: la relation entre tout et seulement; le carré d’opposition etc…
En outre, ces guides pédagogiques proposent une série d’exercice permettant de pratiquer un ensemble d’habiletés logiques qu’il faudrait qualifier ici d’informelles : l’ambiguité sémantique, syntaxique; la métaphore; le raisonnement analogique; l’induction; la généralisation ; les présupposés; la classification; différence de degré, de nature; la définition; l’utilisation de l’exemple et du contre exemple; raison et conclusion ; raison et croyance; raison et excuse, raison et but ;les bonnes raisons, les sophismes, l’appel à l’autorité; la flatterie etc…
Toutes ces activités feront l’objet d’une pratique et d’une évaluation qui permettront de corriger le tir au besoin. Elles pourront ainsi, être intériorisées et constituer une seconde nature pour la personne qui les exerce et les maîtrise.

Rechercher
Lorsque les enfants font de la philosophie, leur activité ne se résume pas à raisonner. En effet, au sein d’une communauté d’enquête, leur activité de raisonner s’inscrit dans un mouvement plus large qui st celui de la recherche.Dans le 1er chapitre du 1er roman écrit par Lipman , on y découvre le paradigme (base ) des différentes étapes du processus d’enquête : Harry, le personnage principal du roman éprouve une difficulté ; puis il se met à douter ; il définit le problème qui le tracasse ; il formule une hypothèse permettant de solutionner ce problème ; il met en évidence les conséquences de cette solution sur le plan théorique ; il découvre un contre-exemple qui remet en cause la solution qu’il avait imaginé ; il révise son hypothèse afin de tenir compte des nouveaux faits observés ; il applique finalement son hypothèse révisée à une situation particulière. Chacune de ces étapes est reprise dans l’histoire et appliquée à des situations différentes ,invite les enfants qui la lisent à définir des problèmes, à formuler des hypothèses à imaginer des contre exemples, à dégager des conséquences, en somme à s’exercer aux procédures de la recherche.
Définir
Les philosophes cherchent à préciser le sens des critères qui gouvernent nos actions, nos discours, nos productions. Ils sont particulièrement intéressés à clarifier et à élucider des questions controversées. Or ce faisant, la philosophie propose un ensemble d’idées et de problèmes fondamentaux qui présentent un intérêt considérable aux yeux de ceux qui envisagent de les définir. Et cet intérêt est extrêmement important. Il est un des facteurs qui expliquent la pertinence de la philosophie dans un effort visant l’amélioration de cette habileté qui consiste à organiser l’information, à analyser les objets de notre pensée, en un mot à définir.
En effet la pratique de l’art de définir ne peut suffire pour transformer des personnes qui pensent en des personnes qui pensent bien. Encore faut-il qu’elles pensent à propos de sujets qui présentent une importance à leurs yeux.Si tel n’est pas le cas, non seulement, elles ne seront pas motivés à s ‘engager dans la pratique des habiletés particulières qui sont en jeu ( catégoriser, diviser, distinguer, exemplifier etc…), mais en plus, elles risquent de demeurer avec l’impression, si jamais elles s »engagent à les pratiquer, que ces habiletés peuvent servir à tout et à n’importe quoi et qu’au fond elles ne mènent à rien.



Traduire
Une pensée de qualité supérieure implique la capacité de compréhension.
Puisque le développement de cette pensée se réalise, du moins en philosophie pour les enfants, au sein d’un dialogie, il sera important que chaque interlocuteur puisse traduire en ses propres mots ce qu’il entend de la bouche des autres participants. La traduction, l’interprétation, rend celui ou celle qui pense plus apte à saisir dans ses propres termes ce qui est pensé. Dans la mesure où chaque personnellement son propre langage, l’opération de traduction s’avère indispensable et lui offre la possibilité de mieux comprendre n’importe quel écrit ou communication verbale en facilitant la conversion de cette communication dans des mots, des termes, des expressions et des structures de son langage.
Les processus en jeu dans la traduction sont essentiellement au nombre de deux : le raisonnement analogique et la standardisation.
Une analogie est une ressemblance entre deux relations. Par conséquent, celui qui est capable de construire et de critiquer des analogies devrait posséder la compréhension de reconnaître des ressemblances entre ds passages littéraires différents, ou encore entre des structures langières différents. De son coté, la standardisation permettrait de reconnaître diverses expressions comme étant des façons différents d’exprimer la même chose;
Dispositions
Les dispositions pourraient être définies comme des réponses individuelles aux qualités des interactions sociales qui ont cours dans une situation de groupe. Et devant ces qualités, deux choix sont possibles : ou bien la personne intériorise ces qualités ou bien elle développe une attitude négative à leur endroit. Intérioriser les qualités d’une communauté de recherche, c’est s’engager de plus en plus à s’étonner, à être inquisiteur, à être critique, à interroger les possibles, à prendre soin des outils d’enquête, à coopérer intellectuellement, à respecter les autres et à sentir un désir pour des principes, des idéaux, des raisons,des explications.
Ces dispositions nomment des manières d’être avec les autres et avec soi-même.


Quels sont les enjeux de cette pratique philosophique ?
Au niveau de l’enfant
Dans la pratique de la philosophie avec les enfants se dégage l’idée que la formation de la personne passe aussi par la formation de la pensée et que celle-ci ne saurait s’accomplir sans qu’on prenne le temps d’engager les enfants dans le processus qui la caractérise essentiellement : la recherche . Un enseignement qui viserait uniquement à transmettre les résultats du savoir et qui oublierait d’engager les enfants dans le processus menant à ces résultats est un vain effort.
Si on veut conduire les enfants à mieux penser (pas seulement plus, mais mieux), si on accepte l’idée que l’objectif de l’éducation est de rendre les enfants capables de penser par et pour eux-mêmes, alors il importe qu’ils s’engagent personnellement dans l’acte de penser et construisent ainsi, avec le temps et la répétition, la puissance de produire eux-mêmes les résultats. Comme on apprend à marcher en marchant, on apprend à penser en pensant. Dans les deux cas, ce qui est central, c’est le mouvement.
Un mouvement, dira Lipman, ressemblant à celui du voilier qui, naviguant d’une rive à l’autre, progresse vers sa destination finale.
L’intérêt de cette métaphore tient en partie dans l’idée que la pensée d’un enfant, comme celle de tout être humain, bien qu’essentiellement libre, ne l’est pas entièrement. Losqu’on conduit les enfants à s’engager dans un processus de recherche, on les invite du même coup à tenir compte des vents et marées qui sont le lot de tout processus de recherche. En outre, l’important ici n’est pas tant la destination que le voyage lui-même, car c’est surtout par lui qu’on apprend.
Ce qu’on y apprend, c’est le pouvoir de naviguer de plus en plus habilement dans des conditions inattendues qui, pour être affrontés avec succès, exigent la présence d’un navigateur sachant faire preuve d’un jugement approprié.
C’est pour cela, aussi et peut être surtout que les voyages forment la jeunesse.


La recherche éthique
( l’éthique : vision d’une manière de vivre ou de faire qui soit bonne , heureuse )
Les enfants sont préoccupés par des questions qui touchent leur manière de vivre ensemble. Ils ne veulent pas seulement savoir dans quel monde ils vivent. Ils sont aussi préoccupés de savoir dans quelle sorte monde de monde il ferait non vivre. Une communauté de recherche st n lieu où nous apprenons à vivre ensemble et un lieu où il fait bon vivre.
L’enquête éthique porte principalement sur cette question fondamentale :
Dans quel sorte de monde voulons-nous vivre ?
Qu’avons-nous besoin de faire et qu’avons- nous le droit de faire pour qu’un tel monde advienne ? En philosophie pour les enfants, la recherche éthique ne se fait pas en solitaire. Inscrite dans une communauté de recherche, elle s’effectue en lien avec d’autres personnes qui partagent des objectifs similaires, qui échangent de l’information, qui respectent le point de vue et les opinions d’autrui et qui ont envie de construire une conception raisonnable des modes de vie, une conception dont on puisse dire : ah voici comment les humains pourraient bien vivre ! Quand des enfants réfléchissent de cette façon sur des sujets touchant l’éthique et qu’ils ont le souci de l’autocorrection, on peut dire alors qu’ils forment une communauté de recherche éthique.
Apprendre à vivre ensemble est une tâche complexe, car elle suppose le développement d’un ensemble d’attitudes et d’habiletés qui doivent être bien orchestrées pour que l’entreprise réusisse. Dans une communauté de recherche, le but n’est pas de gagner ou de perdre. Le but est de créer un monde commun à la construction duquel chacun pourra participer activement. Pour réaliser un tel projet, il importe que les enfants prennent le temps de s’écouter, de s’entraider, de se respecter, d’agir en toute justice avec le courage et la prudence que cela exige.La présence de tous les autres vient favoriser le développement de ces dispositions en forçant chaque participant à développer ce que les anciens nommaient des vertus.
Et cela peut se produire à tout moment,pendant la lecture,pendant la discussion, ou lors de la cueillette de questions.
La recherche éthique privilégie certains outils de la pensée;
Une forme de recherche fera appel au rapport tout-parties comme au rapport entre les moyens et la fin ; la formulation d’hypothèses fera aussi partie du coffre d’outils des personnes engagées dans une recherche éthique ; l’universalisation, c’est-à-dire la capacité d’entrevoir ce qu’il adviendrait si tout le monde optait pour une position, compte parmi les outils de ce coffre; la recherche de conséquences est peut être au cœur même tous ces outils, tant il semble difficile d’imaginer son absence lorsqu il est question d’une problématique morale; enfin la prise en compte de l’entier du problème est aussi indispensable, car bien souvent les difficultés que nous rencontrons sur le plan éthique tiennent au fait que nous n’avons pas su considérer le problème dans son entier.
Ce ne sonr là que quelques exemples de l’ensemble des outils qui interviennent au moment d’une recherche à caractère éthique. Tous cs outils sont utiles dans une enquête éthique,mais au premier chef, peut être, se trouve la capacité d’imaginer les conséquences de nos actes.
La recherche éthique occupe une place centrale en philosophie. Ainsi des questions comme :
Dans quel sorte de monde voulons-nous vivre ? Comment vivre avec soi et les autres ? Qu’Est-ce que l’amitié, qu’Est-ce l’amour ? Sont des questions quasiment éternelles, qui se reposent de génération en génération et qui hantent l’esprit des philosophes depuis au moins 2500 ans.
Et en présence de ces questions, on pourrait être tenté de transmettre sa morale … de transmettre aux enfants ce qu’on croit bon et juste… mais tel n’est pas le but de la pratique de la philosophie avec les enfants. En outre, la formation éthique qui est en jeu ici n’est pas une formation de la raison qui viendrait contrôler les émotions, mais une formation des émotions afin que l’être humain développent un désir grandissant pour des principes, des raisons qui guident ses actions. Il ne s’agit pas de contrôler les émotions par la raison, mais de redistribuer ces émotions de telle sorte qu’elle s’harmonisent à des désirs visant la
« raisonnablement », la cohérence, l’autocritique et qu’elles permettent de franchir le pas de l’autocorrection, qui est la fin ultime de toute formation éthique. Plus on pourra se corriger soi-même, plus on aura le désire de le faire, plus on pourra entrer en relation authentique avec l’autre. L’enjeu d’une recherche éthique n’est pas de corriger l’autre, mais de se corriger soi-même en vue de pouvoir rencontrer l’autre dans sa différence et sa richesse, par là même qu’il est différent.
C’est de cela, notamment , dont nous avons besoin si nous souhaitons accéder à un jugement raisonnable.Et c’Est-ce qui est en jeu lorsqu’on transforme la classe en communauté de recherche philosophique. Chaque enfant devient un membre actif d’un processus de délibération qui le conduit peu à peu à nuancer son jugement, un jugement pratique dont il a besoin quotidiennement, et dont il aurat toujours besoin, de plus en plus, dans une société démocratique
Une éducation du citoyen
Créer une communauté de recherche avec les enfants, c’est mettre en route un certain nombres d’activités permettant aux enfants de vivre la démocratie à l’école. Le dialogue qui , nous le savons, est au cœur de l’entreprise n’est pas étranger à ce vécu. En effet, par delà le pouvoir du vote dans une démocratie, c’est d’abord la capacité de pouvoir échanger entre nous qui crée une démocratie.. La démocratie passe par le dialogue, et celui-ci nous ouvre la voie d’une éducation à la citoyenneté.
Apprendre à devenir un démocrate ne se résume pas à l’apprentissage du vote. Le vote n’est qu l’aboutissement d’un processus et c’Est-ce processus qui compte par-dessus tout. Axée sur la délibération, la communauté de recherche permet à chaque enfant de développer les habiletés et les attitudes d’une personne raisonnable, qualités indispensables pour tout citoyen vivant dans une démocratie. Apprendre la démocratie, c’est apprendre à vivre avec les autres dans le respect des opinions et des raisons avancées par tous et chacun. Si la recherche de consensus n’est pas l’ultime but d’une communauté de recherche, il peut arriver que, par moments, des compromis soient nécessaires.
Dans une communauté de recherche, chacun participe au développement de la structure sociale démocratique.Le partage cognitif qui se réalise alors ressemble à celui que nous pourrions avoir si nous nous engagions dans un long processus de réflexion personnelle. Dans un tel cadre, on s’engagera dans une série d’activités mentales afin de pénétrer et d’analyser notre sujet de réflexion On s’étonnera, on questionnera, on fera des inférences, on définira on tentera de dégager des présupposé, etc… Dans une communauté de recherche, il se passe la même chose, mais chacun des aspects est pris en chage par l’un ou l’autre des participants. Ainsi l’un posera une question, un autre formulera une partie du problème qui sera alors repris par l’intervenant suivant, un autre encore signalera la présence d’un présupposé avec lequel il n’est pas d’accord. Il se forme alors une pensée que Lipman qualifie de distributive (le travail cognitif est distribué entre tous ) et que chaque enfant de la classe, du fait qu’il y participe intériorise peu à peu. Parce qu’il est compris dans le même espace qu’elle; l’enfant fait partie de la communauté de recherche ; parce qu’il pense avec elle, et surtout par un processus d’intériorisation, c’est peu à peu la communauté de recherche qui fait partie de lui.
Comment pouvons nous et surtout devons nous vivre ensemble dans la cité est une question essentielle qui hante l’esprit de l’être humain depuis fort longtemps, peut être depuis le début. Et elle devient d’autant plus pressante que la vie se complexifie et que les réponses, autrefois fournies par la religion et la politique, semblent parfois faire défaut. En philosophie pour les enfants, rien n’est donné d’avance dans une sorte de vision descendante, selon laquelle il y aurait une réponse déterminé d’en haut à laquelle nous devrions arriver, une réponse immuable, qui finirait par s ‘imposer à la conscience comme aux conduites humaines. Il s’agit plutôt d’une vision ascendante, selon laquelle, au contraire, tout se joue, se discute et se rediscute à partir de la base. Chemin faisant, cette vision permet cependant de former de citoyen raisonnable.
Créer une communauté de recherche, c’est bâtir une société où chacun, peu à peu, fois après fois, sent de plus en plus l’importance de créer un monde où chacun trouve sa place dans le rapport qu’il entretient avec les autres. C’est le monde, dirait Lipmann nous permettant de franchir l’abîme entre l’étonnement et la réflexion, entre la réflexion et le dialogue, entre le dialogue et l’expérience.
Toute démocratie suppose la présence de personnes raisonnables. Etre raisonnable ne se réduit pas à être rationnel. Etre raisonnable, c’est faire preuve d’une rationalité tempérée par le jugement qui rend nos paroles et nos actes de plus en plus appropriées. Le jugement, et surtout le bon jugement , n’est pas chose aisée à produire. On n’a pas besoin d’aller à l’école pour apprendre àbien juger. J’ai un voisin qui n’a guère réquenté l’école, mais qui fait pourtant preuve d’un jugement nuancé; Mais l’école doit aussi participer à la formation de ce jugement, sans quoi elle risque de passer à côté de l’une de ses missions fondamentales : la formation de personnes raisonnables capables de vivre dans une démocratie digne de ce nom.
À l’école on devrait se demander où, quand, comment et par qui se fait la formation du jugement. Car il s’agit là d’une des assises fondamentales de la conscience, de la personne, de la conduite de la vie, de la démocratie et des rapports humains de tous ordres.
Quand on aura admis la nécessité de travailler à la formation du petit de l’être humain en tant que personne, on reconnaîtra du même coup la pertinence de la philosophie pour les enfants. Cette approche sera alors considérée très sérieusement, car on reconnaîtra en elle un instrument approprié pour les buts poursuivis : la formation d’une personne, d’un sujet pensant, agissant, autonome et capable de vivre dans une société démocratique, libérée des chaînes du totalitarisme de ceux qui veulent faire croire qu’une personne éduquée se mesure par la somme des certitudes qu’elle possède, qu’il n’y a qu’un seul point de vue qui doit être retenu, parce que vrai, c’est-à-dire le leur.
Il faudra d’abord supposer que l’éxpansion de la démocratie exige une éducation à la démocratie. Ainsi, on sera peut être mieux préparer à reconnaître alors que l’approche de la philosophie représente un instrument extraordinaire en éducation, parce qu’elle est essentiellement une pratique continue de la démocratie à l’école.
Mais il faudra aussi accepter, comme la charte des droits de l’enfant le stipule, que l’enfant a un droit de parole et la liberté de penser.


Quels sont les moyens actuels pour développer cette activité ?


Avec 3 années de pratique d’ateliers philo nommés les « Jeux-Philo » à la bibliothèque de Huningue et plusieurs formations pratique dont une via internet avec l’université Laval du Québec, je me propose comme intervenant externe d’animer des ateliers philo de 1x par semaine dans une classe

mercredi 9 janvier 2008

qu'est ce que les jeux-philo ?

Qu'est ce que les "Jeux-Philo " ?
Autour d'une animatrice, des enfants s'étonnent, s'expriment, réfléchissent sur des idées, des "pourquoi ?", échangent leur point de vue , écoutent l'autre ….,recherchent le vrai ensemble par le dialogue.
L'animatrice apporte un cadre bienveillant à cet échange, veille au respect de la parole de chacun , pose des questions ouvertes (à laquelle il y a plusieurs réponses possibles) . Elle encourage et aide les enfants à penser par et pour eux-mêmes.
Elle crée avec les enfants une communauté de recherche philosophique.
Le point de départ du "jeu " peut être une question qui les interpelle , une histoire , un conte, lu par ceux qui ont envie de lire, paragraphe par paragraphe, les enfants récoltent des questions que l'on écrit sur un tableau , pour ensuite les "décortiquer ", les analyser (pourquoi ? comment ? quelles sont les conséquences ? y-a-t-il d'autres hypothèses ? Peut-on trouver un exemple qui contredise cette affirmation …).
les enfants apprennent à prendre position :
qu'en penses-tu ? Pourquoi ?
êtes vous tous d'accord ?
pourquoi oui ?
pourquoi non ?
quelqu'un a-t-il un contre exemple à cette affirmation ?

" La philosophie, ce n'est pas une nouvelle matière …..c'est une nouvelle manière."

présentation d'un nouveau métier : animatrice philo

J’ai le plaisir de vous présenter un nouveau métier: animatrice d’ateliers de philosophie pour enfants .
Que fait-elle ?
Avec les enfants, elle crée une communauté de recherche philosophique, elle accompagne les enfants dans leurs enquêtes, les aide à construire leur propre regard. Elle tisse des liens entre les enfants (coopération , solidarité, respect, tolérance, écoute),des liens entre les différentes habiletés de pensée (raisonner, rechercher,définir, organiser l’information, traduire, communiquer).
La pratique de la philosophie avec les enfants les aide de plus en plus et de mieux en mieux, à penser par et pour eux-mêmes.

Comme le soulignait l’UNESCO en 1999:
« Au-delà de toute participation médiatique à une nouvelle vogue, l’intérêt de la philosophie pour les enfants rentre dans les préoccupations fondamentales de l’ UNESCO. En vue de la culture de la Paix, de la lutte contre la violence, d’une éducation visant l’éradication de la pauvreté et le développement durable, le fait que les enfants acquièrent très jeunes l’esprit critique, l’autonomie à la réflexion et le jugement par eux-mêmes, les assure contre les manipulations de tous ordres et les prépare à prendre en main leur destin . »

dimanche 6 janvier 2008

curriculum vitae philo

FORMATION.
Autodidacte pour les connaissances philosophiques.
Août 2004,
juillet et novembre 2005,
Sessions de formations à la pratique de la philosophie avec les enfants
par Michel Sasseville de l’Université Laval de Québec, avec l’association Suisse Pro-Philo. ( www.pro-philo.ch)
Janvier 2006.
Formation par internet : « Observer les enfants qui philosophent » avec évaluation par l’Université Laval de Québec. www.ulaval.ca/distance
EXPERIENCE.
Depuis juin 1998, création et animation d’un café-philo à Huningue à raison d’un rendez-vous par mois.
Depuis juin 2003, création et animation d’un atelier-philo pour enfants intitulé « Jeux-Philo » à la bibliothèque de Huningue.
DIVERS
De janvier 2000 à décembre 2002, écrivain-public à la Croix Rouge à Huningue.
Depuis janvier 2003, tient une permanence bénévole dans une bibliothèque associative à Hagenthal le bas
Du 3 au 5 mai 2004, passage à l’émission : journal infime à la Radio Suisse Romande.
Depuis septembre 2005, création de mon entreprise de prestations philosophiques : Philo-Pratiques des 3 frontières. (Siret : 48389483800018 )

samedi 5 janvier 2008

création de mon blog

Bonjour à tous,

Mes premiers pas dans le monde du blogg aprés 10 ans sur page web : http://www.atelier-philo.org

Comment je vois ce nouvel outil internet ?
comme une vitrine interactive pour promouvoir la pratique de la philosophie à tous et particulièrement aux enfants.
je mets à contribution mon expérience , "mes liens" philo, mes lectures, mon questionnement,

je me laisse surprendre et apprendre de l'échange qu'apportera ce blog ...

Joyce